À l'ère où les technologies sont de plus en plus multiformes et pluridisciplinaires et leur rôle dans nos sociétés est incontestable, la communauté scientifique s'inquiète des éventuelles dérives  qui découlent des progrès accomplies, par exemple, par l'intelligence artificielle. Toutefois, l'être humain continue d'implémenter sur des médias artificiels (ordinateur, robot, etc.) certaines caractéristiques du monde vivant et de vouloir concevoir des machines de plus en plus dotées de capacités de raisonnement.

Créer vie artificielle est vouloir créer des systèmes complexes présentant des comportements caractéristiques des systèmes vivants naturels mais ce désir -ou tentation irresistible?- de l'homme  pour créer des systèmes artificiels visant à reproduire l’organisation de la vie, la vraie, n'est pas nouveau. Imiter la vie pour la perfectionner où, pire encore,  la dépasser... Impressionnant mais fort inquiétant, n'est-ce pas?.

La littérature, le cinéma et bien d'autres disciplines artistiques s'y sont intéréssés notamment depuis la révolution industrielle et nous ont offert des véritables chefs-d'oeuvre.

C'est dans cette perspective de création que, cette année, le thème peut être, plus que jamais, source d'inspiration pour nos élèves, tant ils sont férus de science et de technologie...


Crédit photo: Alfonso San Miguel


Frankenstein, Mary Shelley, 1818


Oeuvre classique parmi les classiques. Frankenstein ou le Prométhée moderne (Frankenstein or The Modern Prometheus) est un roman épistolaire publié anonymement le 1er janvier 1818 par Mary Shelley, et traduit pour la première fois en français par Jules Saladin, en 1821.

Le roman trouve son origine dans le séjour en Suisse, en juin 1816, d'un groupe de jeunes romantiques, parmi lesquels Mary Wollstonecraft Godwin, son amant et futur mari Percy Bysshe Shelley, et leur ami, le célèbre poète Lord Byron. Ce dernier propose, pour passer le temps, que chacun écrive une histoire d'épouvante.

Il relate la création par un jeune savant suisse, Victor Frankenstein, d'un être vivant assemblé avec des parties de chairs mortes. Horrifié par l'aspect hideux de l'être auquel il a donné la vie, Frankenstein abandonne son «montres». Mais ce dernier, doué d'intelligence, se venge par la suite d'avoir été rejeté par son créateur et persécuté par la société.

Où s'inspirer

Les oeuvres proposées dans cette sections sont autant d'exemples où machine ou création s’emballent et menacent d’échapper au contrôle de ses propres créateurs.






Les oeuvres littéraires universelles

Vingt mille lieues sous les mers, Jules Verne, 1869


L'apparition d'une bête monstrueuse en 1866 dans plusieurs mers du globe défraiela chronique. L'animal, rapide, fusiforme et phosphorescent, est responsable de plusieurs naufrages, brisant le bois et l'acier des navires avec une force colossale. De retour d'une expédition dans le Nebraska, Pierre Aronnnax , professeur suppléant au Muséum nationald'Histoire Naturelle, émet l'hypothèse d'un narval géant mais ce  n'est autre que le célébrissime capitaine Némo, mystérieux inventeur qui parcourt les fonds des mers à bord du Nautilus, un sous-marin très en avance sur les technologies de l'époque.

Jules Verne s'appuie sur les connaissances scientifiques pour écrire un roman qui sert de prétexte à anticiper à partir de la technologie de l'époque, en décrivant une prouesse technoloque fabuleuse.L'auteur essaye de nous convaincre qu'un équilibre entre la science de son temps et la vie naturelle habitant dans les océans et possible voire nécessaire.

Les oeuvres filmiques

Le Golem, Paul Wegener et Carl Bosse, 1920


Chef d'oeuvre du cinéma expressionniste allemand, ce film l'histoire d'un rabbin qui fabrique un monstre dans l'espoir d'en faire son serviteur mais aussi le sauveur de la communauté juive. Celui-ci finit par se retourner contre son créateur, manquant de le détruire. À partir d'un archétype de la littérature fantastique née du folklore juif, Wegener construit un film incontournable qui eut une grande influence sur lecinéma fantastique, notamment sur le film Frankenstein de James Whale .


Metropolis, Fritz Lang, 1927

Un des films les plus importants de l'histoire du cinéma.

En 2026, Metropolis est une mégalopole dans une société dystopique divisée en une ville haute, où vivent les familles intellectuelles dirigeantes, dans l'oisiveté, le luxe et le divertissement, et une ville basse, où les travailleurs font fonctionner la ville et sont opprimés par la classe dirigeante.

Maria, une femme de la ville basse, essaie de promouvoir l'entente entre les classes, et emmène clandestinement des enfants d'ouvriers visiter la ville haute mais un savant fou, l’hybride Rotwang, met au point un androïde à l’apparence féminine, la copie parfaite de Maria, lequel sera chargé d'exhorter les ouvriers à se rebeller contre le maître de la cité, Joh Fredersen, ce qui permettra à celui-ci de les mater.

Blade Runner, Ridley Scott, 1982


Libre adaptation du roman de Phillip K. Dick, Les androids rêvent-ils de moutons éléctriques?, le réalisateur Ridley Scott signe ici un de ces films les plus réussis. Sublime et sage combinaison d'hommage au film noir hollywoodien des annés 40 et science fiction.

Dans les dernières années du 20ème siècle, des milliers d'hommes et de femmes partent à la conquête de l'espace, fuyant les mégalopoles devenues insalubres. Sur les colonies, une nouvelle race d'esclaves voit le jour : les répliquants, des androïdes que rien ne peut distinguer de l'être humain. Los Angeles, 2019. Après avoir massacré un équipage et pris le contrôle d'un vaisseau, les répliquants de type Nexus 6, le modèle le plus perfectionné, sont désormais déclarés "hors la loi". Quatre d'entre eux parviennent cependant à s'échapper et à s'introduire dans Los Angeles. Un agent d'une unité spéciale, un blade-runner, est chargé de les éliminer. Selon la terminologie officielle, on ne parle pas d'exécution, mais de retrait...

La piel que habito, Pedro Almodóvar, 2011


Encore une oeuvre cinématografique qui illustre parfaitement le thème de l'année. Dans ce thriller prenant et obsésionnel, Pedro Almodovar mélange ici Frankenstein et Pygmalion pour nous livrer un film dont le scénario est aussi  déroutant qu'immoral

Robert Ledgard, un chirurgien esthétique, met au point une peau synthétique, technique révolutionnaire qui conforte sa réputation. Mais il garde le secret sur les tests qu'il a menés sur une femme cobaye, Vera, qui vit enfermée dans son manoir dans la région de Tolède. La relation entre le médecin et sa patiente est trouble et mal vue de la seule personne à détenir le secret : Marilia, la fidèle servante du chirurgien.


Eva, Kike Maíllo, 2011


En 2041 los seres humanos viven acompañados de criaturas mecánicas. Álex, un reputado ingeniero cibernético, regresa a la universidad Santa Irene con un encargo muy específico de la Facultad de Robótica: la creación de un niño robot. En estos diez años de ausencia, la vida ha seguido su curso para su hermano David y para Lana , que ha rehecho su vida. Lo sorprendente es la relación especial que nacerá entre él y Eva, la hija de Lana y David. Una niña especial, magnética, con la que emprenderá un viaje que le precipitará a un final revelador.







Robot dreams, Pablo Berger, 2023

Basada en la popular novela gráfica de Sara Varon. DOG es un perro solitario que vive en Manhattan. Un día decide construirse un robot, un amigo. Su amistad crece, hasta hacerse inseparables, al ritmo del Nueva York de los ochenta. Una noche de verano, Dog con gran pena, se ve obligado a abandonar a ROBOT en la playa. ¿Volverán a encontrarse?





Exposition Iris Von Herpen, MAD

Grâce à son approche holistique,Iris van Herpen s’intéresse à l’existencede toutes les structures qu’elles soient naturelles ou artificielles, organiques ou architecturales. Le corps devient le composant d’un tout, relié à sa physicalité mais aussi à son esprit et à son âme. Elle puise dans les singularités du vivant pour en extraire des écosystèmes, des processus de croissance, des interconnexions. Les champignons, à eux seuls un desr ègnes du vivant, composent ce monde à part, tissé d’enchevêtrements defilaments de mycélium, qui séduisent Iris van Herpen tant par la beauté de leurs réseaux que par l’intelligence de leur système génératif. Ode à la nature, ses collections comme «Roots of Rebirth»sont un hommage à cette toile organique inframince et souterraine. Célébration du gothique flamboyant, sa Cathedral Dress réinvente les codes du vêtement.


Partagez cette page

Vie naturelle, vie artificielle